Reportage d'images en trois dimensions - Nature et Paix intérieure

Reportage 2006Journée mondiale des animaux

LES HIMBAS
CAMERA AU POING


Crédit photo :
Vincent Fooy / Gédéon Programmes

Face à la mondialisation, un petit peuple courageux d’Afrique du sud a décidé de faire son propre documentaire pour montrer son identité au monde, sous l'oeil complice de leur réalisatrice Solenn Bardet.

"Les Himbas font leur cinéma" est un film tonique, plein de joie mais aussi d'inquiétudes... Parce que les documentaires réalisés sur eux ne les satisfaisaient pas, une vingtaine d' Himbas se sont mis en scène grâce à l'aide bienveillante de Solen Bardet, géographe et Himba d’adoption.
Le terme "Himba" veut dire "mendiant", explique-t-elle, ce sont les Ngambwe, une ethnie du sud de l'Angola, qui ont surnommé ainsi les Himbas à la fin du siècle dernier, à une période où les Himbas, s'étant fait volé tout leur bétail, s'étaient réfugiés en Angola et étaient devenu des chasseurs-cueilleurs, et mendiaient leur nourriture...
Le film raconte la vie d’un Clan Himba en plusieurs séquences : le mariage, les soins de beauté, les funérailles,… et aussi leurs préoccupations face à la mondialisation, l’alcool et l’afflux incontrôlé du tourisme de masse. Loin de tomber dans les stéréotypes – ce qui fut le cas hélas avec beaucoup de films occidentaux, le scénario, cousu au jour le jour sur place, nous entraîne dans la vie intime de ces hommes, femmes et enfants qui ont choisi de garder leurs traditions tout en accueillant la modernité quand elle est pratique comme le téléphone portable… Mais une ombre rode au large de ces contrées désertes de la Namibie avec la construction d’un barrage qui menace la survie de ce "peuple ôcre" sur les terres de leurs ancêtres, ainsi que la destruction de la faune et de la flore environnementale.

Disponible en DVD. Une production Gédéon Programmes, avec la participation de France Télévision.

REPORTAGES SUITE...

LE BRACONNAGE DES ESPECES MENACEES ET LA FRANCE

Le 12 et 13 février 2014 s’est tenu à Londres un sommet sur le braconnage des espèces menacées. La France, par la voix de François Hollande, a réaffirmé son engagement de changer la législation en vigueur pour enrayer ce marché noir.

Il n’est plus à rappeler l’importance de conserver les espèces sauvages, et particulièrement les espèces africaines et asiatiques, actuellement les plus menacées. 2012 est la plus meurtrière depuis des décennies : depuis 2009, le niveau de braconnage de l’éléphant n’a cessé d’augmenter témoignant d’un changement d’échelle et de l’implication du crime organisé. C’est pourquoi le gouvernement a décidé de prendre certaines mesures. Premièrement, le projet de loi « Biodiversité » prévoit d’aggraver le montant des amendes encourues. Elles passeront de 15 000 à 150 000 euros pour les infractions simples et multipliées par cinq en cas de trafic en bande organisée (de 150 000 à 750 000 euros). Dans le cadre du projet de loi relatif à la lutte contre la fraude fiscale, le législateur a aussi pensé à élargir certaines techniques spéciales d’enquête aux délits en bande organisée : surveillance, infiltration, garde à vue de quatre jours, inter-ceptions de correspondances émises par la voie de télécommunications et enfin captations de données informa-tiques.

A un niveau plus international, il s’agit de renforcer l’Organisation des Nations unies chargée de la lutte contre le crime organisé (ONUDC) par la mise en place d’un « mécanisme de suivi » de la mise en œuvre des engagements.
Le ministre de l’environnement, Philippe Martin, a affirmé que la France s’assurera

que ce mécanisme comprenne une référence explicite au braconnage et aux trafics d’espèces protégées.
Ce renforcement passera aussi par le fléchage d’une partie de la contribution de la France à l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dès 2014 à des actions de lutte contre le trafic d’espèces protégées. L’administration française mettra à disposition de cette structure un agent, comme d’autres pays l’ont déjà fait (Brésil, Chine, Pays Bas).
Mais la France souhaite mettre en avant les ONG pour mener ce combat, principales responsables des soudains progrès du gouvernement et de la prise de conscience nationale. Plus organisées, la décision de les aider dans leur combat est la mesure la plus intelligente prise à ce sujet. IFAW, WWF France et la Fondation Nicolas Hulot sont les trois représentants français du combat contre le braconnage. IFAW travaille déjà dans certains pays africains avec la coopération d’Interpol. En effet, les braconniers sont de vrais profes-sionnels avec des armes sophisti-quées qui n’hésitent pas à tirer sur les gardiens des parcs. Il faut donc du personnel formé et armé pour répondre à de telles offensives. C’est pourquoi si renforcer les peines encourues par les marchands d’ivoire est nécessaire, financer la protection de ces animaux est essentiel.

Joanna Trouchaud


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