A la rencontre du Dalaï Lama - TOULOUSE 2011
Tenzin Gyatso, XIVe Dalaï Lama, enseignera en août prochain pour la 7ème fois en France. Soixante et un ans après l’invasion chinoise, le Toit du Monde reste une terre sous haute surveillance, mais « l’Esprit du Tibet » a conquis notre pensée sur les 5 continents.
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Bien que la situation mondiale actuelle soit chaotique, elle n’est pas sans espoir.
Encore faut-il avoir l’opportunité et le courage de suivre le bon chemin. Mais ce chemin, quel est il exactement ? Qu’on soit bouddhiste ou non, voire athée, observe avec raison le chef spirituel des Tibétains, nous cherchons tous le bonheur, du plus petit des insectes au plus puissant de la planète. En cela nous sommes tous égaux ! Infatigable messager de la non-violence, le Prix Nobel de la Paix 1989 nous exhorte à être ce que l’on est, de véritables êtres humains. |
Mamo Jacinto, porte-parole Kogui, avec sa Sainteté le Dalaï Lama |
Même si ça casse 9 fois, il faut encore faire des efforts 9 fois (Proverbe tibétain)
Un instituteur de Soweto s’était un jour confiait au Dalaï lama, lui avouant son découragement face à l’ampleur de la tache ; trop de pauvreté, d’injustice en Afrique du sud, ce qui avait fait bondir Tenzin Gyatso, déclarant qu’il n’avait pas le droit de penser ainsi, et qu’il avait au contraire un rôle très important, en transmettant l’enthousiasme à ses élèves.
Ne serait-ce à un seul de ces enfants, et l’espoir d’un avenir meilleur serait sauf.
Développer les qualités humaines qui sont en nous
J’ai eu la chance de suivre quelques conférences publiques du Dalaï Lama, qui rassemblent des milliers de personnes, sur des sujets qui nous tiennent tous à cœur.
En méditant, j’ai pu suivre ses précieux conseils sur l’amour, la compassion, la joie et l’équanimité qui nous permettent d’aller vers un mieux être dans notre vie et d’apprécier ce bonheur tant prédit par les religions et diverses spiritualités.
Et si le bouddhisme est aussi « religion » (du latin religare, relier) Sa Sainteté le Dalaï Lama, dit que c’est surtout « une science de l’esprit » . Chacun peut garder sa propre foi mais avant tout, il faut faire sa propre expérience :
« Je ne désire pas convertir les autres au bouddhisme, mais faire part de la façon dont nous, bouddhistes, pouvons apporter notre contribution à l’humanité, selon notre conception du monde ».
En tant que journaliste, j’ai pu assister à certaines conférences de presse du chef spirituel des Tibétains qui a confié son inquiétude face à la disparition de cette culture traditionnelle, héritière d’un message de non-violence et d’harmonie entre les peuples, issu de l’Enseignement du Bouddha Shakyamuni, il y a 2500 ans.
Un Toit du Monde menacé
Avec une altitude moyenne 4000 m, le Tibet a le réseau ferroviaire le plus haut du monde.
Après 60 années de colonisation chinoise, il ne reste plus que 130 000 km2 sur 221 000 km2 des très anciennes forêts, gardiennes de précieuses plantes médicinales.
Une conséquence écologique irrémédiable non sans effets sur les inondations catastrophiques en Chine, qui déstabiliseraient aussi selon les experts, les conditions climatiques de tout l’hémisphère Nord.
Principal réservoir d’eau douce de l’Asie ; les plus grands fleuves y prennent source avec, le Yangtsé, le Mékong, le Brahmapoutre, l’Arun, la Salouen. Le Toit du Monde est un enjeu écologique menacé. Autre préoccupation, la chasse sauvage d’espèces animales protégées telles que le panda géant, le léopard des neiges, l’ours noir…
Plus grave seraient les retombées radioactives qui selon un rapport de 1993, sont le fruit de stockages de déchets non contrôlés, via l’installation de bases nucléaires. La contamination de l’air, de l’eau et du sol y engendrerait maladies et malformations génétiques.
Autre exploitation massive, les ressources minières ; 94 des 160 des minéraux connus dans le monde sont présents au Tibet dont le lithium, chromite, borax, or, cuivre, fer, plomb, etc.
Dans un reportage télévisé (1) « Bouddha et la Biosphère », il est raconté que les textes sacrés tibétains encourageaient à respecter toutes choses, jusqu’à interdire même l’extraction des minerais précieux de la terre. Car c’est comme enlever d’un seul coup toutes les vitamines d’un corps. D’où l’apparition de maladies et réactions en tout genre.
Le Dalaï Lama au Zénith de Toulouse
Les 13 et 14 août 2011 : « Les étapes de la méditation » de Kamalashila
La conférence publique du 15 août « l’art du bonheur » affiche complet
mais sera retransmise sur grand écran en extérieur
www.dalailama-toulouse2011.fr ou 0820 226 200
Sources : Tibet, Environnement et Développement par Ecot-Tibet aux Editions Prajna
Article publié dans le journal human&terre n° 39 (juillet/août 2011)
(1). Documentaire de Michèle Decoust diffusé sur France 3 en 1993